L’Effet papillon, de la guerre à l’humanitaire !

© UNRWA Ashraf Amra

« Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ». Cette phrase du météorologue Edward Lorenz est à l’origine de la théorie de l’Effet papillon. Celle-ci peut-elle aujourd’hui s’appliquer à la géopolitique et avec quelles conséquences pour l’aide humanitaire ? Notre propos, dans cet éditorial, est d’être autant que possible lucide.

Quant à l’issue de la Conférence Internationale de soutien à l’Ukraine qui a réuni 21 chefs d’Etat et de Gouvernement à l’Elysée le 26 février, le Président de la République, Emmanuel Macron, déclare que « rien ne doit être exclu » et qu’il évoque l’éventualité d’un déploiement de troupes occidentales en Ukraine même, s’agit d’un Effet Papillon ?

Celui-ci est-il déclenché par un rapport de force qui devient dangereusement défavorable aux Ukrainiens ainsi que par les déclarations provocatrices de Trump sur la faiblesse de l’effort de guerre des pays Européen ?

Quand Vladimir Poutine répond dans son discours annuel à la nation russe « Cela constitue une réelle menace de conflit avec une utilisation d’armes nucléaires, ce qui signifie la destruction de la civilisation », est-on là encore dans l’Effet Papillon et jusqu’où cela pourrait-il conduire quand l’on sait que cet Effet Papillon est aussi nommé la théorie du chaos !

Méditons la fameuse phrase de Carl Von Clausewitz, général, philosophe et historien militaire prussien, dans son livre « L’art de la guerre » quand il écrit que la guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens. Et nous sommes en guerre aujourd’hui sur le continent européen ou de nombreuses organisations humanitaires sont actives en Ukraine pour secourir les victimes d’une guerre de haute intensité. Après avoir échoué à préserver la paix sur le continent, sommes-nous condamné à voir cette guerre durer, s’intensifier, s’élargir à d’autres territoires, voire à une escalade vers l’emploi d’armes non conventionnelles.

Il y a des chiffres qui en dise long.  

Le budget de la défense en France est passé en 2017 de 32,3 milliards d’euros à 47 en 2024 et il devrait être de l’ordre de 70 milliards d’euros en 2030 ! La tendance générale est similaire au niveau mondial. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), l’année 2022 représente la huitième année consécutive de hausse pour la défense dans le monde estimée à 2340 milliards de dollars. Les dépenses en Europe ont dépassé (480 milliards d’euros en 2022) leur niveau de la fin de la guerre froide.

« Si tu veux la paix prépare la guerre » dit l’adage antique et c’est bien ce qui pourrait se produire maintenant en passant en économie de guerre quand l’Europe et les Etats-Unis ne parviennent pas à ravitailler l’Ukraine en obus. La Russie produit 2 à 2,5 millions d’obus par an quand l’engagement des occidentaux de fournir un million d’obus s’est limité à 300.000 en 9 mois sur un engagement d’un an.

Des experts évoquent maintenant le risque d’une situation de bascule dans la guerre en Ukraine avec une victoire finale possible de la Russie. Face à ce risque et à l’inquiétude relatives aux élections américaines en fin d’année, les pays de l’Europe s’accordent pour l’essentiel « Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre ».

Voilà un long cheminement pour en arriver aux causes et aux conséquences qui vont impacter l’aide humanitaire et ses acteurs. L’Effet Papillon géopolitique s’est-il aujourd’hui étendu à toute la planète ? L’ordre international qui prévalait depuis la disparition de l’URSS est révolu et nous voilà entrés dans une phase de fragmentation qui fait dire au général français Michel Yakovleff « Nous sommes parti pour 20 ans de chaos ».

Dans un tel contexte, posons-nous la question suivante. Y a-t-il un lien entre la guerre en Ukraine et l’offensive militaire de l’Azerbaïdjan contre le Haut-Karabagh ou Artsakh en septembre 2023 ? Les menaces actuelles de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie conduisent-elles des pays comme l’Inde et la France à fournir aujourd’hui de l’armement à ce pays ?

Soldats arméniens devant les 50 blindés livrés par La France à l’Arménie pour se défendre.

Y a-t-il un effet d’imitation entre le bras de fer de l’Alliance des Etats du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la guerre qui a repris de plus belle en République Démocratique du Congo (RDC) entre l’armée et le mouvement rebelle M 23 soutenu militairement par le Rwanda face à une coalition réunissant l’Angola, l’Afrique du Sud, le Burundi ?

Est-il nécessaire d’évoquer la situation à Gaza pour comprendre, comme en Ukraine, qu’il s’agit aussi d’une guerre régionale à dimension mondiale, qui nous plonge dans l’incertitude de ses conséquences dans la durée. En tout cas, disons-le ici nettement, l’aide humanitaire à la population de Gaza est une urgence immédiate de survie et une obligation morale absolue.

Dans un contexte de dérégulation des relations internationales, d’affaiblissement de l’ONU, de mise en cause du magistère occidental, il y a un moment favorable à saisir, une opportunité, pour des pays et des acteurs qui voudraient en profiter pour s’emparer par la force de territoires.

Dans un article, des journalistes (Stéphane Aubouard et Alain Léauthier dans Marianne) ont calculés que si l’on additionnait les populations des pays en guerre avec un Etat, ceux en guerre civile, en guerre hybride ou en guerre civile, cela représentait 48% de la population mondiale. Même si nous devons relativiser ce chiffre, ces conflits sont autant de risques d’aggravation et d’extension dans un moment et un environnement favorable à toute remise en cause de l’ordre établi.

Quel Effet Papillon pour l’humanitaire ?

Les besoins humanitaires vont-ils augmenter, se stabiliser ou décroître ? Telle est la question à se poser pour se préparer à l’hypothèse qui semble la plus probable. La fragmentation est porteuse de conflits comme on le voit avec les tensions en Moldavie avec la Transnistrie ainsi que dans les Balkans.

Si les conséquences des conflits représentent aujourd’hui la part la plus importante de l’aide humanitaire, n’oublions pas que le dérèglement climatique et ses catastrophes, le stress hydrique, la faim, l’épuisement progressif des ressources naturelles sur fond de croissance démographique et de l’augmentation exponentielle de la consommation vont amplifier et accélérer les besoins de réponse humanitaire.

Quelle sera la tendance des années à venir en matière d’accès des populations aux secours. Amélioration, stabilisation ou régression ? Les exemples de Gaza, du blocus du Haut-Karabakh, de l’Ukraine et des territoires en guerre dans les pays du Sahel illustrent-ils la tendance ?

Les financements seront-ils à la hauteur des besoins vitaux des populations victimes d’une guerre, d’une catastrophe ou d’une épidémie ? L’alarme a sonné en 2023 avec le pire déficit de financement, selon OCHA et Martin Griffiths, quand face à des besoins évalués en fin d’année à 56,7 milliards USD, seulement 19,9 milliards USD ont été réunis ! Qu’en sera-t-il en 2024 et dans les années à venir ?

La France, qui avait augmenté son Aide Publique au Développement (APD) de moins de 10 milliards d’euros en 2017 à plus de 15 milliards en 2022, vient de diminuer l’APD 2024 de 746 millions d’euros dans le cadre d’un plan de réduction de la dépense publique d’un montant de 10 milliards d’euros, faute d’une croissance suffisante ! Comment compenser cette perte, comment la rattraper en 2025.

Alors, la grande question est de savoir si le nouveau contexte international de conflictualité et de course aux armements, du passage possible à une économie de guerre qui provoquerait des contraintes et des pénuries dans certains secteurs, verra l’APD et l’aide humanitaire sanctuarisées à la hauteur des besoins ou au contraire réduite.

Sans parler du risque de politisation de l’humanitaire, tant de la part de certains Etats que de diverses organisations. La récente publication d’un article intitulé « La folle dérive des ONG » dans la revue Franc-tireur mettant en cause l’impartialité d’ONG droits de l’homme devrait nous inciter à la réflexion pour garder la confiance du public et des donateurs et renforcer l’accès aux populations en danger.

Pour un aggiornamento humanitaire.

© UNWRA. Camions de ravitaillement pour Gaza en attente pour entrer.

Les humanitaires sont aujourd’hui confrontés à de multiples défis dont certains dépendent d’eux et d’autres peu ou pas du tout. L’humanitaire doit se reposer la question de ses capacités qu’elles soient humaines, financières, logistiques, en matière d’innovation, de soutien de l’opinion publique, d’influence.

Influence plus que jamais indispensable pour faire vivre, élargir, approfondir l’espace humanitaire dans les politiques publiques. Qu’il s’agisse de l’APD, des financements humanitaires, de l’accès à l’eau, à l’alimentation, aux abris et aux soins et tous les facteurs qui interagissent tels le climat, l’eau, les ressources naturelles, l’environnement que je ne peux ici tous citer.

Que l’on me comprenne bien, je crois en une influence en matière de politique publique humanitaire et pas en une quelconque idéologie partisane utilisant l’humanitaire et qui affaiblirait immanquablement notre influence et à terme notre action. D’autres peuvent le faire, mais le mélange des genres est contraire aux principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance qui constituent la condition majeure de l’accès humanitaire, certes souvent malmenés, parfois bloqués mais toujours essentiels.

Dans cet éditorial, malgré la description d’un paysage géopolitique assez sombre, mon propos est d’être réaliste. Si le pire n’est heureusement jamais sûr, pour l’empêcher il faut agir en conséquence et le monde actuel recèle aussi beaucoup de signes d’espoir dont celui, précieux, de l’optimisme de la volonté pour éviter le chaos et préserver l’humanisme.

Cet article est une illustration de la politique éditoriale de la revue en ligne Défis Humanitaires. Analyser, anticiper, proposer, débattre pour un humanitaire plus intelligent et plus efficace.  Débattre comme nous le faisons ici à nouveau sur la dramatique situation à Gaza et comme nous allons continuer de le faire pour l’avenir de l’humanitaire.

 

Alain Boinet

Alain Boinet est le président de l’association Défis Humanitaires qui publie la Revue en ligne www.defishumanitaires.com. Il est le fondateur de l’association humanitaire Solidarités International dont il a été directeur général durant 35 ans. Par ailleurs, il est membre du Groupe de Concertation Humanitaire auprès du Centre de Crise et de Soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, membre du Conseil d’administration de Solidarités International, du Partenariat Français pour l’eau (PFE), de la Fondation Véolia, du Think Tank (re)sources. Il continue de se rendre sur le terrain (Syrie du nord-est, Haut-Karabagh/Artsakh et Arménie) et de témoigner dans les médias.

 

Nous sommes heureux de vous proposer des articles et interviews sur Gaza, l’Arménie, le Kurdistan ainsi que des articles sur l’eau à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau du 22 mars. En vous remerciant pour votre soutien (faireundon). Edition 86 :

L’humanitaire au Forum Mondial de l’Eau

Un article de Baptiste Lecuyot

Darfour, l’eau est rare et difficile d’accès en saison sèche. ©William Daniels

Jusqu’à une période récente, le Forum Mondial de l’Eau (FME) était le principal évènement de haut niveau dédié aux enjeux de l’eau et de l’assainissement. Bien que critiquable sur plusieurs aspects, il avait le mérite de rassembler la diversité des acteurs et parties prenantes du secteur (public, privé, associatif, société civile, académique, etc.), sans pour autant être le vecteur de prises de décisions politiques fortes. La donne semble changer depuis l’organisation de la dernière Conférence des Nations Unies sur l’Eau à New York en mars l’année dernière, surtout après l’annonce de la tenue régulière de ces conférences – la prochaine est annoncée pour 2026 – au moins jusqu’à l’horizon 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Cela dit, il apparait clairement que les ODD, et notamment celui qui doit « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable » (ODD6), ne seront pas atteints en 2030. Il s’agira donc de s’assurer que la mobilisation sur le sujet continue après cette date butoir. Quant à l’articulation entre les prochains FME et les prochaines conférences intergouvernementales, elle n’apparait pas clairement à ce jour. Les premiers se déroulent en dehors de tout processus politique intergouvernementale officiel, c’est-à-dire hors du système onusien, tandis que les secondes laissent peu de place à la diversité des acteurs.

Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, à la tribune de la Conférence des Nations-Unies sur l’eau à New York en mars 2023.

Les enjeux du prochain Forum Mondial de l’Eau.

En attendant de répondre à ces questions, le prochain FME, qui aura lieu en Indonésie, du 18 au 25 mai 2024, sur le thème « l’Eau pour une prospérité partagée », couvrira 6 grands sujets :

  1. La sécurité de l’eau et la prospérité
  2. L’eau pour les humains et la nature
  3. La réduction et la gestion des risques de désastres
  4. La gouvernance, la coopération et l’hydro-diplomatie
  5. La finance durable de l’eau
  6. L’innovation et la connaissance

Comme pour les autres forums, en plus du processus thématique qui développera ces sujets à travers de multiples sessions, il sera aussi question d’un processus régional et d’un processus politique qui devrait aboutir à l’organisation de différentes sessions : chefs d’état, ministres, autorités de bassins, autorités locales et régionales, parlementaires. La jeunesse devrait également avoir un espace dédié et contribuer aux différents processus du forum.

Bien qu’international, la tenue de ce forum en Indonésie devrait permettre un focus sur l’Asie, et ainsi donner l’opportunité de mettre en exergue les enjeux spécifiques de cette partie du monde « l’une des régions les plus impactées par les effets du changement climatique (inondations, élévation du niveau des mers, typhons etc.), avec une population jeune, une croissance démographique forte, et une pression accrue sur les ressources en eau disponibles. » (Coalition Eau – Note de positionnement sur le FME). De nombreux pays d’Asie du Sud et du Sud-Est traversent également des crises humanitaires – Afghanistan, Myanmar, Pakistan, Bangladesh, etc. qui viennent se superposer aux enjeux climatiques et sanitaires.

L’urgence humanitaire de l’accès à l’eau potable. 

En ce qui concerne les enjeux humanitaires, leur visibilité au niveau du forum reste faible, à la fois du fait du vaste périmètre de ce dernier (multi-acteurs, multi-régions, multi thématique, etc.) et en raison d’une présence limitée des acteurs humanitaires. Solidarités International sera présente et portera ce plaidoyer pour rappeler qu’en 2024, près de 300 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire et de protection, soit 4% de la population mondiale[1]. Malgré une baisse inédite de ce chiffre par rapport à 2023, les besoins sont encore immenses et leur couverture insuffisante, particulièrement en ce qui concerne le secteur humanitaire de l’Eau, Hygiène et Assainissement, chroniquement sous-financé.

Suite à la destruction par les Russes du barrage de Kakhovka en Ukraine, déploiement d’urgence de stations de potabilisation d’eau de la Fondation Véolia avec Solidarités International et le soutien du CDCS/MEAE.

Avec deux sessions coorganisée par Solidarités International[2] l’une intitulé « Réaliser l’ODD6 dans les contextes de crises et de fragilité » (2C2), en coordination avec la Fondation Véolia, et l’autre « Améliorer les réponses d’urgences aux désastres liés à l’eau » (3E3) en coordination avec UNICEF, les questions multiples inhérentes à ces sujets seront abordées, à travers la vision et l’expérience de différents acteurs.

La session 2C2 se penchera sur les obstacles complexes qui entravent l’accès à l’eau et l’assainissement dans les contextes de crises et de fragilités – conflits et changements climatiques, entre autres – et explorera des stratégies innovantes pour répondre rapidement et efficacement aux besoins immédiats tout en jetant les bases d’une résilience à long terme.

La session 3E3, quant à elle traitera des catastrophes liées à l’eau majoritaires dans la liste des catastrophes au cours des 50 dernières années et qui représentent 70 % de tous les décès liés aux catastrophes naturelles (Banque mondiale, 2022). Ces catastrophes peuvent déclencher des urgences de santé publique à grande échelle, avec des effets dévastateurs pour les personnes les plus touchées et les plus vulnérables, en particulier dans les contextes de crise et de fragilité.

La session présentera la nécessité d’avoir des plans de préparation et de réponse aux urgences, élaboré sur la base d’une analyse complète des risques, des réponses coordonnées, une participation active, une représentation significative et un leadership décisif de la part des parties prenantes locales et nationales. Sans oublier un financement adéquat, non seulement pour élaborer les plans de préparation et de réponse, mais aussi pour les mettre en œuvre.

Ne laisser personne de côté !

Dans un contexte où les défis liés à l’eau et à l’assainissement sont nombreux, il est impératif de reconnaître l’urgence de la situation. Les Objectifs de Développement Durable, notamment l’ODD6, exigent une action concertée et durable pour garantir l’accès de tous à des services d’eau et d’assainissement. Au-delà des débats, nous devons être conscients des besoins humanitaires vitaux qui persistent, touchant des millions de personnes à travers le monde. L’engagement en faveur de la réponse aux crises humanitaires (et de leur résolution) doit être renforcé, notamment en ce qui concerne l’eau, l’hygiène et l’assainissement, des secteurs qui demeurent sous-financés et souvent sous-représentés. A travers son action sur le terrain, Solidarités International contribue, humblement, à ces objectifs, et vient ici rappeler l’importance de porter ces enjeux dans les grands forums internationaux, pour que les populations qui les subissent ne soient pas oubliées, et qu’on fasse du concept de « ne laisser personne de côté »[3] une réalité.

 

[1] Aperçu de la situation humanitaire mondial 2024 – OCHA, Synthèse établie par Défis Humanitaires  https://defishumanitaires.com/2024/01/30/apercu-de-la-situation-humanitaire-mondiale-2024-ocha/

[2] Voir l’article : https://www.solidarites.org/fr/en-direct-du-terrain/2024-une-annee-exigeante-pour-le-monde-humanitaire/

[3] https://unsdg.un.org/fr/2030-agenda/universal-values/leave-no-one-behind

 

Baptiste Lecuyot

Baptiste Lecuyot est Responsable du pôle Eau, Assainissement et Hygiène à Solidarités International. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en sciences et technologies de l’eau de l’école d’ingénieurs Polytech’ Montpellier, France. Il a travaillé pendant cinq ans dans le secteur privé de l’eau et de l’assainissement en France, notamment en tant que chef de projet assainissement dans une entreprise de travaux publics. Après avoir obtenu son diplôme de Bioforce, il a travaillé pendant trois ans comme responsable de programme WASH pour des organisations internationales au Sud-Soudan et au Moyen-Orient, et pendant deux ans et demi comme coordinateur WASH de l’équipe d’intervention d’urgence de Solidarités International dans plus d’une dizaine de contexte. Il est maintenant chargé de mettre en œuvre et de développer la stratégie WASH de Solidarités International, de soutenir des projets de recherche et d’innovation et de représenter Solidarités International dans les forums et évènements majeurs du secteur.