
Les chiffres
La situation alimentaire actuelle est plus alarmante que jamais. Selon David Beasley, directeur du programme alimentaire mondiale, nous sommes face à la pire crise alimentaire et humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale.
Après être restée relativement stable depuis 2015, la prévalence de la sous-alimentation (indicateur 2.1.1 des ODD) a grimpé de 8,0% à 9,3% en 2020 et n’a cessé d’augmenter pour arriver à 9,8% en 2022. Le rapport sur l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition mondiale 2022 [1]de l’ONU estime qu’entre 702 millions à 828 millions de personnes dans le monde, représentant 9% et 10,5% de la population, ont été victimes de la faim en 2021. En d’autres termes, 46 millions de personnes de plus qu’en 2020 et 150 millions de plus qu’en 2019 auraient souffert de la faim en 2021.
Ces chiffres déjà alarmants n’ont cessé de s’accroitre. En 2023, près de 350 millions de personnes se trouvent en situation d’insécurité alimentaire aiguë. C’est plus du double qu’en 2020 et plus de dix fois supérieur à il y a 5 ans. La situation n’est pas près de s’arranger puisque les disponibilités alimentaires mondiales connaissent leur niveau le plus bas depuis ces trois dernières années.
Le rapport de l’ONU sur l’état de la sécurité alimentaire de la nutrition mondiale de 2022 apporte une vision technique et précise de la réalité des personnes en sous-nutrition dans le monde et des régions principalement touchées. Plus de 425 millions vivent en Asie, soit plus de la moitié du nombre total ; 278 millions en Afrique, soit plus du tiers, et 57 millions, soit 8%, se trouvent en Amérique Latine et dans les Caraïbes.

Les pays occidentaux ne sont pas totalement épargnés puisqu’en Europe, malgré le système agricole de l’UE soutenu par la PAC, la hausse des prix des denrées alimentaires ne cessent de menacer les européens et nous rappellent que la crise alimentaire mondiale est bien réelle et plus présente que jamais. En janvier, les prix des denrées alimentaires dans l’ensemble de l’Union européenne ont augmenté en moyenne de 18,4 %, par rapport à l’année précédente. La Hongrie est le pays connaissant la hausse la plus conséquente (48,2%), puis la Lituanie (32%) suivie de près par la Slovaquie (28,6%).
En France, l’Insee estime que les prix des produits alimentaires ont connu une hausse de 14,8% en une année tandis que les prix à la consommation ont augmenté de 6,2% entre février 2022 et février 2023.

Les facteurs
Les conflits restent l’un des facteurs les plus déterminants dans la crise actuelle que nous connaissons[2].
Maria Haga, vice-Présidente adjointe responsable du Département des relations extérieures et de la gouvernance du Fonds international de développement agricole des Nations Unies, explique que la faim est à la fois la résultante du conflit mais également la cause. En effet, la faim est utilisée comme une arme de guerre, c’est ce qui a pu être constaté dans de nombreux pays : affamer les populations, détruire leurs moyens de productions, empoisonner les cours d’eau et les puits, brûler les terres, etc. Tant de pratiques qui sont de plus en plus couramment utilisées pour asservir les populations ou permettre des déplacements forcés de populations, ce qui engendre nécessairement des besoins alimentaires.
Nul n’est sans oublier l’impact considérable qu’a eu – et que continue d’exercer– la pandémie de Covid-19 sur la situation alimentaire. Confinements successifs, réduction de productions, perte de récoltes et de revenus, ont plongé des millions de personnes dans un état de précarité, notamment alimentaire. La pandémie a été révélatrice d’inégalités sociales : Une étude menée par ACF en France démontre que la moitié des personnes ayant recours aux aides alimentaires en 2021 n’en ressentaient pas le besoin avant la crise sanitaire.
Le rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde estime que depuis le début de la pandémie, le nombre de personnes confrontées à la faim a augmenté de 150 millions, avec une hausse de 103 millions entre 2019 et 2020 et de 46 millions en 2021[3].
L’hypothèse selon laquelle la faim commencerait à reculer dès 2021 à la faveur de la reprise économique ne s’est finalement pas vérifiée. Le graphique ci-joint, issu du FAO, estime, selon les projections, qu’il y aurait encore près de 670 millions de personnes sous alimentées en 2030, ce chiffre serait inférieur de 78 millions si la pandémie ne s’était pas produite.

A cela, s’ajoute bien évidemment l’invasion russe de l’Ukraine en date du 24février 2022, qui a plongé le monde dans une crise économique et a exacerbé la crise alimentaire mondiale. Bien que l’accord « Initiative céréalière de la mer Noire »[4] a permis un retour à une certaine stabilisation des prix[5], celui-ci reste fragile, notamment au regard de l’incertitude russe de le prolonger[6].
Si le contexte géopolitique actuel est inquiétant, la situation climatique quant à elle est plus qu’alarmante. Au cours des dernières années, les évènements et catastrophes liés au réchauffement climatique n’ont cessé de se multiplier et ont poussé les populations de pays déjà vulnérables dans des situations de plus en plus précaires voir mortelles.
Hausse des températures, précipitations accrues, inondations, allongement des périodes de sécheresse et augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles[7], tout cela engendre des conséquences énormes sur la crise alimentaire mondiale, notamment des difficultés d’accès aux moyens de production, un manque d’eau accru pour les cultures et pour le bétail, mais également sur la capacité à produire des aliments en quantité et qualité suffisantes.
Les saisons se modifient impactant les périodes de cultures, soumises à des imprévisibilités météorologiques et climatiques[8].
Les 22 et 24 mars dernier, s’est tenue la Conférence de l’ONU sur l’Eau. L’ONU appelle à se préparer à une crise mondiale de l’eau douce[9]. Corrélé à la sortie du dernier rapport résumé du GIEC[10] faisant état de la situation alarmante de la hausse des températures (2 °C de hausse d’ici à 2100), le climat ne va pas en s’améliorant et promet une crise alimentaire plus meurtrière que jamais.

QUID de l’objectif 2.1.1 des ODD ?
Face à ces menaces croissantes, sur quelles perspectives pouvons-nous nous appuyer ?
Les dirigeants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds monétaire international (FMI), du Groupe de la Banque mondiale (GBM), du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont appelé, dans un communiqué conjoint, à secourir les « points chauds de la faim » et à faciliter le commerce, entre autres mesures. Notamment, ils appellent les Etats et bailleurs à soutenir les efforts à la fois en termes de prévention de crises que de réponses aux besoins dans les zones les plus touchées par les risques alimentaires.
Dans cette conjoncture, la France, lors de sa présidence au Conseil de l’Union Européenne en mars 2022, a lancé l’initiative FARM (Food and Agriculture Resilience mission). Ce projet, résultante d’une réunion entre divers membres à la fois privés et publics,[11] a pour visée d’endiguer la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, en venant en aide aux pays les plus touchés et vulnérables. Ce projet a permis la création d’une coalition du secteur privé pour la sécurité alimentaire au sein de laquelle les entreprises parties prenantes s’engagent à soutenir et mettre en œuvre les missions du FARM (soutien du secteur agricole ukrainien, maintien de l’accès aux denrées agricoles et alimentaires pour les pays les plus vulnérables, renforcement des capacités agricoles de manière durable dans les pays les plus concernés, etc).
Bien que certaines mesures soient également prises de la part de l’ONU[12], du FAO[13] ou de l’Europe[14], l’objectif 2.1.1 des Objectifs de Développement Durable d’éliminer la faim d’ici 2030 parait illusoire. Avec les données actuelles et les facteurs conjoncturels, le travail reste encore colossal avant d’atteindre cet objectif.
Toutes ces initiatives ne parviennent pas à pallier la crise alimentaire en cours et, à mon sens cela résulte de trois facteurs : le premier renvoie à la fragilité d’un système alimentaire mondial trop centralisé, amenant à une profonde instabilité dès qu’une crise survient, le second intervient dans la gestion trop sectorielle desdites crises (dérèglement climatique, conflit, crises sanitaires, disparités économiques.) et enfin le maintien d’un système de réponse d’urgence, à court terme.
La fragilité du système alimentaire mondiale a largement pu être mis en évidence, par les différentes crises. La guerre en Ukraine a considérablement perturbé l’ensemble des exportations des produits agricoles, exposant les marchés mondiaux des denrées alimentaires/engrais à une réduction énorme des disponibilités et donc à une inflation considérable de ces produits[15] et à une pénurie dans les pays les plus vulnérables. La Fédération de Russie et l’Ukraine faisant partie des plus importants producteurs agricoles de la planète, cela renvoie à ce système trop centralisé, en flux tendu qui reposent sur une minorité d’acteurs[16]. Non sans oublier que la Russie est l’un des principaux exportateurs d’engrais à base d’azote, de potassium et de phosphore, dont les prix se sont envolés depuis la fin 2020, principalement à cause de l’augmentation des cours du gaz naturel et du charbon ainsi que sous l’influence de l’augmentation des coûts de transport inhérents à la pandémie de covid-19. La dépendance trop importante du marché alimentaire mondiale face à des ressources détenues par une minorité de pays rend le reste du monde tributaire de ces derniers et empêche de répondre de manière adaptée à la crise alimentaire actuelle.
Les trois C, si communément appelés, ont exacerbé la crise alimentaire actuelle. Or, il ne faut pas penser ces causes comme une superposition de facteurs qu’il faut traiter individuellement puisque leurs conséquences résultent de leur interdépendance. Dans un pays sujet à un conflit meurtrier, il est extrêmement complexe d’organiser la protection sanitaire des populations (impossible mise en place de confinements, vaccins et masques…). A titre d’exemple, en Ethiopie, au Soudan ou encore au Yemen, pays victimes de conflits meurtriers, le nombre de victimes de famines a augmenté de 500% depuis la pandémie de Covid-19. Par ailleurs, les conditions climatiques vont restreindre les ressources et cultures agricoles des populations, qui bien souvent ont été impactées par les conflits (destruction de récoltes, de moyens de productions, déplacements de populations, etc). En Somalie, qui connait une sécheresse sans précédent, le bétail se meurt en millions (plus de 9 millions). Et, bien souvent, pour les populations agricoles, il s’agit du seul moyen de subsistance pour les familles, ce qui accentue leur pauvreté. De ce fait, l’accroissement des besoins résultent des conséquences de l’interconnexion des facteurs en cause.
A ce titre, Antoine Peigney, dans une tribune parue le 25 novembre 2022[17], faisait état de la difficulté des organisations humanitaires à répondre aux besoins de plus en plus croissants. L’adaptation, face à la fois aux changements climatiques, à la hausse des prix des denrées et de l’assistance à mettre en œuvre est autant difficile que nécessaire.
Les réponses à la multiplication des besoins humanitaires alimentaires doivent nécessairement passer par le changement et l’adaptation. Accompagner l’indispensable réponse d’urgence avec une démarche de type Nexus, quand le contexte le permet et avec les populations concernées, pour établir une continuité avec une réponse plus durable.

L’adaptation passe également par la recherche sur les différentes variétés locales de céréales et d’espèces végétales pour sélectionner celles qui pourront se développer et être les plus résistantes face aux nouvelles conditions climatiques actuelles et à venir. Revenir à certaines espèces oubliées qui apparaissaient comme moins denses, mais qui ont la qualité d’être plus robustes et donc plus adaptées, des espèces pouvant pousser dans des conditions extrêmes. Ces mesures d’adaptation doivent être pensées et étudiées en prenant en compte les spécificités locales (contexte, environnement) et avec les populations : agriculteurs, agricultrices. C’est au travers de la réflexion et la mise en place de ce type de systèmes adaptés que la souveraineté alimentaire pourra être atteinte, par les populations et pour les populations.
Dans cet ordre d’idées, certaines ONG, notamment à SOLIDARITES INTERNATIONAL, cherchent à mettre en place des modèles d’aide humanitaire basés sur ces adaptations, qui prennent en compte les risques et les enjeux à la fois pour les communautés locales et pour l’environnement.
« Nous formons par exemple les agriculteurs à la fabrication et l’utilisation de biopesticides et du compost en République Centrafricaine, au Cameroun mais aussi au Myanmar ou encore au Venezuela. Nous aidons aussi les pêcheurs à mieux transformer, conserver et commercialiser localement leurs poissons au Bangladesh et au Soudan du Sud. En plus de permettre une agriculture plus durable, ces solutions participent à la lutte contre le dérèglement climatique qui est un facteur majeur de la crise en cours. »
Julia Mayans, Référente pôle sécurité alimentaire et moyens d’existence à Solidarités international.
Sud-Soudan : répondre à l’Insécurité alimentaire Dans le comté de Raja, dans l’État du Bahr el-Ghazal occidental, les communautés dépendent de l’agriculture et de la pêche. Afin de faire face aux conséquences des sécheresses et des inondations, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a contribué à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance de 2 400 familles, grâce au soutien du Comité Interministériel de l’Aide Alimentaire (CIAA). Des semences de cultures et de légumes, des outils et des moyens de transport ont été distribués aux agriculteurs locaux. Des spécialistes de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance ont également dispensé des formations sur les pratiques agricoles durables et les meilleures techniques post-récolte. Afin de garantir l’efficacité du projet, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a consulté les communautés, les groupes d’agriculteurs et les experts techniques locaux, avant le début des activités, pour sélectionner les semences et les outils les plus adaptés localement et répondre aux préférences de la population. Les semences (notamment de sorgho, d’arachide, d’aubergine, de tomate, de citrouille, etc.) ont été achetées par des entrepreneurs locaux et distribuées aux communautés en août 2021. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a travaillé avec 19 personnes spécialisées dans la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance du comté de Raja, qui ont dispensé des formations techniques à 105 groupes d’agriculteurs sur les pratiques agronomiques durables et les techniques de gestion post-récolte. Elles ont également effectué des visites hebdomadaires sur les parcelles de démonstration pour suivre l’évolution des semences et fournir des conseils techniques aux agriculteurs. |
La mise en place de nouveaux systèmes, les projets de recherches, d’agriculture nouvelle nécessitent deux préalables à savoir du temps et du financement, d’où la nécessité d’amorcer le changement dès aujourd’hui. Il s’agit de repenser l’agriculture, repenser les pratiques alimentaires, en consommant d’une manière plus locale, en évitant le gaspillage alimentaire et en eau, développer des méthodes alternatives d’irrigation, de culture, en somme des solutions durables pour les populations et pour la planète, toujours dans ce but d’atteindre la souveraineté alimentaire.
Action Contre la Faim, engagée pour le climat défend également une approche transversale et multisectorielle, qui permet la mise en œuvre des mesures de réponses et de prévention aux désastres mais également de préparation pour que les populations les plus vulnérables puissent garantir une meilleure forme de résilience aux différentes crises[18]. ACF promeut des systèmes plus verts et vertueux pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle face aux changements climatiques, notamment l’agroécologie, qui, par le passé à déjà fait ses preuves[19].
Désormais, chaque acteur, qu’il soit humanitaire, étatique, civil ou organisationnel est inter-connecté et engagé. Toutefois, ces projets demandent un investissement financier considérable, et surtout nécessitent un changement radical dans les mentalités et les manières de penser et concevoir le système actuel.
SOLIDARITES INTERNATIONAL tout comme ACF et d’autres ONG montrent une autre voie possible à emprunter pour combattre ce fléau alimentaire, à travers la mise en place d’une réponse qui va de l’urgence jusqu’au développement durable. Les gouvernements doivent s’écarter du « pattern » qui ne permet pas de sortir du cercle vicieux de l’insécurité alimentaire. Ces modèles, ces actions nécessitent des investissements à la fois financiers, technologiques, techniques et des changements de mentalité. Pouvoir se nourrir à sa faim est une nécessité et un droit auquel les Etats doivent répondre au service de leur population.
Inès Legendre.
[1] https://news.un.org/fr/story/2022/10/1128647#:~:text=Il%20s’agit%20notamment%20du,Afrique%20de%20l’Est%20%C2%BB
[2] En 2021, plus des deux tiers (70%) du nombre total de personnes se trouvant en situation d’insécurité alimentaire se rassemblaient dans seulement 10 pays : la République démocratique du Congo, l’Afghanistan, l’Ethiopie, le Yémen, le nord du Nigeria, la Syrie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Pakistan et Haïti. Tous ces pays se trouvent soit en situation de conflit soit souffrent de conséquences d’un conflit passé. Avec plus de 500 000 personnes vivant dans des conditions de famine en leur sein, la Somalie, le Yémen, l’Afghanistan et le Soudan du Sud sont les pays les plus touchés.
[3] https://www.fao.org/3/cc0639fr/cc0639fr.pdf
[4] L’« Initiative céréalière de la mer Noire » est un accord signé par la Russie, l’Ukraine et les Nations Unies, le 22 Juillet 2022. Cet accord vise à approvisionner les marchés en denrées alimentaires et en engrais dans un contexte de pénurie mondiale et de hausse des prix, liées à la guerre en Ukraine.
[5] Les indices des prix agricoles et des céréales ont clôturé à respectivement moins 2 % et moins 5 % par rapport aux niveaux enregistrés il y a deux semaines, tandis que l’indice des prix des exportations est resté inchangé. Les cours du maïs, du blé et du riz sont orientés à la baisse, à moins 6 %, 7 % et 2 % respectivement. En glissement annuel, les prix affichent une baisse de 15 % pour le maïs et le blé, et une hausse de 19 % pour le riz. Par rapport aux prix moyens enregistrés en janvier 2021, les cours du maïs et du blé affichent une hausse de 24 % et 7 % respectivement, et ceux du riz une baisse de 3 %.
[6] S’appliquant initialement jusqu’au 19 novembre 2022, cet accord a été prolongé deux fois par les parties prenantes. Le second prolongement, annoncé par le président Erdogan fait état d’un accord de prolongement de 120 jours à compter du 19 mars. Toutefois la Russie est revenue sur cet accord, et ne souhaite la prolongation que de 60 jours, ce qui laisse transparaitre une certaine forme de fragilité sur la situation.
[7] Les personnes exposées aux risques de catastrophes naturelles a atteint les 2 milliards.
[8] Selon les estimations, plus de 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones où l’eau est une ressource potentiellement rare au moins un mois par an.
[9] Dans le monde, 2 milliards de personnes (soit 26 % de la population) sont privées d’accès à l’eau potable et 3,6 milliards de personnes (46 %) n’ont pas accès à un système d’assainissement géré de manière sûre. A ce sujet, voir le rapport mondial de l4ONU sur la mise en valeur des ressources en eau 2023
[10] Publication du 6ème rapport de synthèse du GIEC : https://report.ipcc.ch/ar6syr/pdf/IPCC_AR6_SYR_SPM.pdf
[11] Ce projet a été initié en mars 2022 par les membres du gouvernement français, les acteurs privés, les représentants du PAM et du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), de la Commission Européenne et de la Banque Européenne d’Investissement puis endossé par l’Union Européenne, le conseil européen, les membres du G7, et l’Union Africaine
[12] L’ONU a fourni une aide alimentaire à de plus de 140 millions de personnes grâce à un montant de 14 millions de dollars de contributions
[13] Le FAO a investi 1 milliard de dollars pour soutenir plus de 40 millions de personnes dans les zones rurales
[14] L’Europe quant à elle aide l’Ukraine à exporter ses produits agricoles, en fournissant des infrastructures et moyens pour transporter les denrées alimentaires ukrainiennes. Les 27 pays de l’UE se sont notamment engagés à établir des actions coordonnées au travers de quatre priorités : la solidarité (aide d’urgence et humanitaire), les échanges commerciaux ouverts, la production durable et la coopération mondiale. En juin 2022, les pays de l’UE ont approuvé l’engagement de 8 milliards d’euros pour la période 2020-2024 en faveur de la sécurité alimentaire.
[15] Sur l’année 2022, l’indice FAO des produits alimentaires avait connu une hausse de 12,6% atteignant une moyenne de 159, 3 points en mars. Le prix des céréales avaient enregistré une hausse de 17% par rapport à février et les prix mondiaux du blé avait atteint 19,7%. Les céréales servant de produits de bases à de nombreuses productions et élevage, les prix de produits alimentaires et de la viande ont également grimpés.
[16] . Avant la crise, à eux seuls ils fournissaient 30% des exportations mondiales de blé, 20% de celles de maïs et près de 80% des exportations mondiales des produits à base de graine de tournesol.
[17] Crise alimentaire mondiale, va-t-on apprendre de nos erreurs ? A. Peigney, Défis Humanitaires. 25/11/2022
[18] https://www.actioncontrelafaim.org/notre-expertise/climat/
[19] file:///C:/Users/assistfondateur/Downloads/acf_promotingagroecology_fr.pdf
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