Regain de violences en République Démocratique du Congo : l’impossible stabilité politique et sécuritaire

Les habitants de l’axe Kibumba – Rutchuru qui ont fui les combats entre les FARDC et l’avancée des rebelles du M23, ont établi un camp à Kanyaruchinya à 4 km au nord de Goma. MONUSCO/Sylvain Liechti

Depuis fin décembre dernier, les affrontements entre le groupe armé rebelle du M23 et les forces armées gouvernementales du Congo (FARDC) se poursuivent. Le cessez-le-feu convenu entre les belligérants début mars fait état d’un nouvel échec, intensifiant les combats dans la province du Nord-Est Kivu. En dépit du soutien et des appels de la communauté internationale à mettre fin aux combats, le retour à une stabilité au sein de la République Démocratique du Congo semble illusoire.

Retour sur une crise sécuritaire et humanitaire qui secoue la République Démocratique du Congo depuis plus de 30 ans.

Janvier 2019. L’élection du président Félix Tshisekedi marque un tournant pour la RDC. Mu par une volonté d’établir « un grand Congo avec une grande ambition », ce nouveau président souhaite mettre son pays sur la voie de la démocratie, de la modernité, du développement économique et surtout de la stabilisation. Tshisekedi promet de démilitariser et disséminer les différents groupes armés faisant rage, notamment dans la région Nord-Est.

Cette région enclavée de la RDC, frontalière avec l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, a vu se succéder deux « grandes guerres » (1996 – 1997 ; 1998 – 2003), qui ont fragilisé la région, servant de terreau fertile à la criminalisation et à la fracturation des populations. Depuis près de trois décennies, des groupes armés rivaux, faisant part de revendications identitaires, culturelles, géographiques et, se dispute les différentes ressources et richesses du territoire. Ces affrontements ont provoqué la mort de centaines de milliers de personnes, le plus souvent des civils. Face à l’absence d’un Etat fort, sécuritaire et juste dans la répartition des richesses, les différents groupes armés se sont installés dans une rébellion sanglante, qui déchire le pays et plongent les populations dans une insécurité constante. Le regain de violences que connait à nouveau la région depuis 2019 marque toutefois l’échec du président Tshisekedi de permettre la stabilisation de la région.

Un Etat fracturé, en proie à une multitude de groupes armés

A ce jour, on compte plus de 120 groupes armés rebelles dans cette région du Nord-Est, ayant provoqué le déplacement de millions de réfugiés[1].

Ces groupes, les plus connus, sont le M23, l’AFD, le groupe Zaïre ou encore la CODECO. Ils sont fondés pour la plupart sur des fractures identitaires, des revendications géographiques, économiques et sur l’inégalité dans le partage des richesses.

Le M23 voit le jour à la suite de la guerre du Kivu[2]. Composé d’anciens membres rebelles de l’ethnie tutsie du CNDP[3] initialement réintégrés dans l’armée congolaise, ceux-ci vont se mutiner en 2012 accusant Kinshasa de ne pas avoir respecté l’accord de paix signé le 23 mars 2009 et vont adopter le nom « M23 » en référence à la date du traité de pacification. Après 4 années de massacres, le M23 sera dissout à la suite d’un nouvel accord de paix signé avec la RDC le 12 décembre. Cependant, ils reprennent les armes fin 2021, accusant à nouveau le gouvernement congolais de ne pas respecter leurs engagements sur la démobilisation des combattants[4].

Depuis, ils ne cessent d’attaquer les positions gouvernementales dans les régions de l’Est de la RDC. A l’origine de dizaines d’attaques et de massacres perpétrés à l’encontre de civils entre l’année 2021 et 2023, ils sont responsables de centaines de morts.

La résurgence des attaques du M23 dans cette région a permis à d’autres groupes armés, comme les ADF[5], affilié à l’Etat islamique, le groupe Zaïre[6] ou encore la Codeco[7] de faire rage dans la région. Les hostilités engendrées par le Mouvement du 23 mars ont nécessité un déploiement accru des troupes armées gouvernementales dans les zones impactées. Cela a créé un vide sécuritaire dans plusieurs régions toutes autant sujettes à des conflits meurtriers et permettant ainsi à d’autres groupes armés rebelles de (re)gagner du terrain.

Les habitants de Kitshanga sont assis dans les ruines d’un bâtiment après 5 jours de violents combats entre les milices de l’APCLS et les FARDC qui ont coûté la vie à environ 90 personnes et déplacé plus de 5000 personnes. MONUSCO/Sylvain Liechti

Une population en première ligne.

Bien sûr, les principaux touchés sont les populations civiles. Ce climat de violences et de conflits menace l’intégrité et la vie des populations congolaises. Plus de 485 civils ont été tués entre le 1e décembre et mi-mars dernier, notamment en Ituri dans une série d’attaques menées par ces groupes armés non étatiques, qui ont également détruit 2.000 maisons et fermé ou démoli 80 écoles.

Dans les différentes régions du Nord-Kivu, les attaques perpétrées principalement par les ADF, les groupes maï-maï[8] et le M23 ont fait plus de 200 morts. Dans le Grand Nord de cette province en particulier, les ADF sont accusées d’avoir fait 187 morts civils, dont 69 femmes et 20 enfants, lors d’attaques entre le 1er décembre et le 15 mars. Dans le Petit Nord, les combats ont continué entre l’armée congolaise et le M23 qui a « étendu ses zones de contrôle et d’occupation » et fait 43 morts parmi les civils.  Au cours de ces trois derniers mois, 521.000 personnes ont dû fuir face aux bombardements, aux persécutions, violences et à l’enrôlement forcé perpétrés par ces groupes armés tandis qu’une attaque menée par le groupe armé CODECO dans la province de l’Ituri aurait fait 49 morts.  La RDC comprend la plus grande part de population déplacé du continent africains avec 5,6 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays dont 2,1 dans la seule province Nord-Kivu.

Pour rappel, l’International Rescue Comittee estime le nombre de victimes à 18 millions, dont 8,5 millions de morts dans l’Est du Congo entre 1996 et 2020.

La sécurité ne cesse de se détériorer en RDC, à la fois dans le Nord et le Sud-Kivu mais également dans la province de l’Ituri au Nord-Est et provoque à nouveau une crise humanitaire majeure.

Une situation humanitaire catastrophique.

Les conditions de vie des personnes déplacées dans les camps sont dramatiques.  La conseillère spéciale sur la prévention de génocide à l’ONU, Alice Wairimi Nderitu exprime son inquiétude face à une « poursuite de la détérioration de la situation en matière de sécurité et des droits de l’homme, en particulier dans la province de l’Ituri ». Elle aurait reçu des informations sur des attaques perpétrées contre des civils selon des critères ethniques, des violences sexuelles, enlèvements, destructions de biens et attaques de camps de personnes déplacées. Il est ici nécessaire de souligner le courage et l’urgence du travail du Dr. Mukwege, défenseur reconnu des droits des femmes et prix Nobel de la Paix 2018. Directeur de l’hôpital de Panzi à Bukavu dans le Sud-Kivu, il a consacré une bonne partie de sa vie à opérer les femmes et filles victimes de violences sexuelles. L’agence de l’ONU pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes estime à plus d’un million le nombre de femmes violées dans le pays.

Les populations civiles et les femmes se sentent abandonnées, oubliées par la communauté internationale, comme a pu le souligner une victime d’abus à la Sous-secrétaire générale. Contraintes de fuir leurs foyers pour sauver leurs vies, elles se retrouvent dans des états de vulnérabilité, en manque extrême de nourriture, de soins médicaux.

Malgré les combats et la difficulté d’accès aux villages et camps de déplacés, les ONG humanitaires délivrent autant que possible des secours. Agissant dans diverses zones, les organisations humanitaires comme SOLIDARITES International, CARE ou Médecins Sans Frontières mettent en place des plans de réponses efficaces pour subvenir aux besoins vitaux des populations victimes d’une situation chaotique aux multiples conséquences.

 

Avec une mission ouverte en RDC en 2000, SOLIDARITES International, grâce à un budget de 9,3 millions d’euro a développé diverses interventions multisectorielles d’urgence, déclenchées très rapidement afin de répondre aux besoins immédiats des populations affectées par les affrontements armés. Elle agit sur différents volets : l’Eau, assainissement et hygiène (EAH), le volet sécurité alimentaire et l’assistance en direction des populations déplacées victimes d’un choc.

 

Pour autant, le nombre de populations déplacées et dans le besoin ne cesse de croître. Les besoins humanitaires sont plus élevés que jamais. Selon le Plan de réponse humanitaire 2023, publié le 22 février 2023 par OCHA, le montant total pour répondre aux besoins humanitaires en RDC est de 2,3 milliards de dollars pour l’année actuelle. Le financement à ce jour est de 229,4 millions de dollars, soit 10,2% du budget nécessaire.

Les conséquences humanitaires sont désastreuses pour la population civile, dont une grande partie a déjà dû fuir des combats auparavant. Plus de 10 000 personnes auraient été déplacées.
© Frederic Bonamy/EU/ECHO

L’urgence de l’aide humanitaire internationale.

Les Nations-Unies, particulièrement préoccupées par la situation dans le Nord-Est, se sont saisies de la question. Une enquête menée par un groupe d’experts à l’ONU accuse le M23 de leur responsabilité dans les massacres. Le rapport publié fait état de 131 victimes civiles, tuées «  au cours d’actes de représailles contre les populations civiles perpétrés les 29 et 30 novembre, à Kishishe et Bambo » où «  Huit personnes ont par ailleurs été blessées par balles et 60 autres enlevées ». Le rapport détaille ces accusations documentées précisément comme les exécutions arbitraires par balles et armes blanches ainsi qu’une vingtaine de viols sur des femmes et des fillettes.

À l’occasion de son déplacement en RDC début mars, Emmanuel Macron a réitéré son soutien aux gouvernement congolais dans son action pour la stabilisation du pays. « Je souhaite aujourd’hui que la France reste fidèle à son rôle d’allié indéfectible de la RDC pour défendre son intégrité et sa souveraineté. La République Démocratique du Congo ne doit pas être un butin de guerre. Le pillage à ciel ouvert de la République Démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre ».

Déjà lourdement affectée par les violences des groupes armés, l’offense militaire actuelle du M23 qui progresse sur le terrain provoque de nouveaux déplacements massifs de population. Les combattants du M23, soutenus financièrement et militairement par le Rwanda, menacent désormais de bloquer toutes les routes d’accès à Goma, qui compte plus d’un million d’habitants. Pour mémoire, Goma est la capitale de la province du Nord-Kivu. Elle est située sur la rive nord du lac Kivu, à côté de la ville rwandaise de Gisenyi.

Une délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU s’est rendue sur place le 12 mars dernier, appelant à des négociations pour mettre fin aux combats. L’ambassadeur de France à l’ONU, Nicolas Rivière a exhorté le M23 de se retirer des territoires qu’il occupe et confirmé la réalité de l’engagement du Rwanda au M23. Antonio Guterres se dit très inquiet de la montée des tensions entre le Rwanda et la RDC, appelant les deux voisins à régler leurs différends en privilégiant le dialogue.

La délégation du conseil de sécurité de l’ONU insiste sur les négociations comme étant la seule issue dans la résolution de ce conflit. Dans la région, les tentatives diplomatiques d’apaiser les tensions entre les belligérants se multiplient. Malgré les successives médiations amorcées, notamment à l’initiative du Kenya ou de l’Angola, comme la tentative de mise en place de cessez-le-feu, aucune d’entre elle n’a aboutie à ce jour. Le dernier échec de cessez-le-feu, en date du 7 mars, renforce les positions de chaque protagoniste et laisse transparaitre un échec d’une solution diplomatique.

L’implication des pays tiers s’intensifie sur le terrain. Après 900 soldats envoyés par le Kenya, 600 soldats burundais, le parlement angolais a voté l’envoi d’un contingent de 500 soldats pour stabiliser la situation sur le terrain et reprendre le contrôle les zones occupées par le M23. Ces déploiements s’inscrivent dans le cadre de la force Est-Africaine, issue du sommet des chefs d’Etats de la Communauté de l’Est en 2022. En comptant les soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), les troupes étrangères en RDC représentent plusieurs dizaines de milliers de soldats de diverses nationalités. Parviendront-ils à reprendre le contrôle militaire de la situation ?

Casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC)

Une multitude de groupes armés, une diversité de conflits

Pour appréhender les enjeux de la situation actuelle en RDC, il faut bien comprendre la diversité des zones en proie aux conflits. Ces régions ne répondent pas aux mêmes logiques, aux mêmes configurations, qu’elles soient géographiques, culturelles, ethniques ou encore économiques. La province du Sud Kivu proche du Burundi connait des conflits qui ont une logique distincte des conflits au Nord Kivu.

Les différents conflits en RDC ne sont pas de même nature, ne font pas intervenir les mêmes forces rebelles armées, les mêmes ethnies, les mêmes zones d’influence et n’ont pas les mêmes enjeux et fondements. Ainsi, L’AFD, est un mouvement affilié à l’Etat Islamique, tandis que la CODECO est dans la logique communautaire de l’ethnie Lendu vivant principalement en Ituri, au Nord-Est du pays.

Pour autant, on ne peut expliquer tous ces conflits armés par une seule variable. La logique de chaque conflit s’explique par l’interconnexion de plusieurs facteurs : géographique, économique, politique, social, identitaire, contextuel. Il obéit à une logique distincte des autres conflits aux enjeux très diversifiés.

Dès lors, il n’existe pas de réponse unique à la résolution de la crise à l’Est de la RDC et c’est là toute la difficulté inextricable à laquelle se trouve confronté les autorités Congolaises.

A défaut d’une solution générique, nous pouvons considérer une origine commune à cette kyrielle de conflits. La deuxième guerre du Congo s’est soldée par la mort de plus de 180.000 personnes et des millions de déplacés. La principale faiblesse des gouvernements successifs, après ce conflit meurtrier, aura été de ne pas parvenir à secourir les populations déplacées en bon voisinage avec les populations d’accueil dans les diverses provinces de l’Est du pays.

L’absence d’un Etat fort et décentralisé, opérant dans les provinces, favorisant le dialogue entre les différentes populations et partageant les richesses des territoires pour une meilleure répartition, notamment au travers de développement local d’infrastructures, de reconstruction d’habitats et de bien-être des populations, renvoie à manquement grave qui aurait pu éviter l’émergence ou le renforcement de groupes armés et le contrôle des territoires par ces derniers.

Ainsi, la province de l’Ituri bénéfice d’une grande quantité de minerais qui a entrainé une recrudescence des combats dans cette région entre le gouvernement congolais et les groupes armés illégaux pour l’exploitation de cette richesse. Minerais dont une grande partie sont exportés vers le Rwanda ou l’Ouganda.

 Une action militaire sans résultat durable.

En 2019, les FARDC ont lancé une vaste offensive dans le Nord Kivu et l’Ituri pour éparpiller les groupes armés rebelles présents en déployant alors des opérations sur plusieurs fronts. Bien que certaines opérations aient pu rencontrer quelques succès[8], celles-ci ne font pas preuve d’une efficacité suffisante pour juguler l’instabilité dans la région sur le moyen ou long terme. Cet échec s’explique par plusieurs choses. D’une part, les contraintes budgétaires. D’autres part le contexte géopolitique régional.

La capacité à mener des opérations militaires offensives nécessitent une capacité opérationnelle, logistique et financière considérable. Or, la RDC fait face à des restrictions budgétaires, notamment liées aux travaux de modernisation du pays et la construction d’infrastructures, qui impactent considérablement le budget alloué à la partie militaire. Non sans omettre la pratique dangereuse à laquelle s’emploie le gouvernement de transférer la quasi-entièreté du pouvoir aux forces militaires qui conduit à exacerber les violences, les dérives, la corruption.

A côté de cela, il est nécessaire de souligner le contexte géopolitique régional dans lequel s’inscrit la RDC. La perméabilité des frontières, le soutien de certains pays frontaliers à des groupes armés, comme celui financier et militaire du Rwanda au M23, empêche les autorités de RDC de reprendre le contrôle de ces territoires.

Quel bilan, quelle perspective ?

Si les exhortations de la communauté internationale de faire taire les armes et si l’implication de pays tiers démontrent une volonté à trouver une solution, ces engagements n’ont jamais été suffisants pour pacifier ces trois provinces de l’Est du pays.  Face à cette impasse, n’est-il pas urgent de repenser la stratégie politique, militaire, nationale et internationale dans le but de ramener la paix et de permettre le développement dans ce pays à forte démographie ?

Cette recrudescence de violences et de massacres intervient dans un contexte sanitaire dangereux. Stéphane Judarric a confirmé une épidémie de choléra au Nord-Kivu faisant état de 1800 cas suspects ou confirmés entre le 13 et le 19 mars, soit le triple du nombre annoncé en début d’année. Non sans oublier une inflation du prix des produits alimentaires, la RDC semble se diriger vers une crise humanitaire sans précédent dont il est urgent de se saisir pour y apporter une réponse adaptée, rapide, solide et durable.

Inès Legendre.

[1] Les Nations-Unies ont dénombre plus de 5,2 millions de déplacés dans le pays, principalement dans les provinces Est et au Kasaï.

[2] La guerre de Kivu intervient juste après la deuxième guerre du Congo et renvoie à une succession de conflit opposant les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux Forces démocratiques de la libération du Rwanda (FDLR) et au Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui deviendra le M23 en 2012.

[3] LA CNDP est le Congrès national pour la défense du peuple, qui prendra le nom du M23 en référence au 23 mars 2009, date du traité de paix initial entre les FARDC et le CNDP.

[4] L’accord de paix signé par les deux parties le 23 mars 2009 prévoyait la libération des prisonniers, la transformation du CNDP (congrès national pour la défense du peuple) en parti politique, les retours des réfugiés se trouvant dans les pays limitrophes de la RDC et dont sont issus la grande majorité des rebelles, l’intégration des civils membres du CNDP au sein des institutions gouvernementales ainsi que l’intégration des forces du CNDP dans l’armée congolaise. Soupçonnés d’abuser de leurs positions militaires pour contrôler le trafic de minerais, les ex membres militaires du CNDP ont été muté dans d’autres régions par le gouvernements et se sont mutilés par la suite, jugeant que le gouvernement violait l’accord du 23 mars 2009, ce qui donna le nom de M23 en référence à la date de signature de l’accord.

[8] Les Maï-Maï renvoie aux groupes armés actifs durant la seconde guerre du Congo (1998-2002) qui se constituèrent, pour la majorité, dans le but de résister à l’invasion des forces armées du Rwanda et des groupes rebelles congolais proche du Rwanda.

[5] Fondées en 1995, les Forces démocratiques alliées (AFD) regroupent des mouvements d’opposition au président Yoweri Museveni. Ils sont affiliés à l’Etat islamique depuis 2017 et sont composés de 300 à 600 combattants

[6] Connu également sous le nom de Front populaire d’auto-défense, le groupe Zaïre est basé à Nyaka et à Mbidjo dans l’ouest du territoire de Djugu (Ituri). Responsable de nombreuses attaques à grande échelle contre les factions de la CODECO autour de sites miniers mais également contre des civils Iendu, contre la PNC et les FARDC. Zaïre bénéficie de plusieurs soutiens, notamment celui du G-5 qui regroupe 5 communautés : les Alur, les HEma, les Nyali, les Mambisa et les Ndo Okebo.

[7] Formé dans les années 1970, la Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) est une faction armée de la RDC. Elle se compose de 2300 hommes et a pour but la défense de la communauté Lendu. Elle est notamment soutenue par la force de résistance patriotique de l’Ituri et le front des nationalistes et intégrationnistes. Depuis janvier 2023, la Codeco ne cesse d’intensifier les attaques contre les FARDC.

[8] Certaines interventions comme « tempête de l’Ituri » ou encore la sécurisation de la route nationale qui relie la RDC à l’Ouganda lancé en 2020, ont permis la mort de centaines de rebelles, dont des chefs)