Aux lecteurs de ce blog, j’adresse mes vœux les plus chaleureux pour l’année qui commence. Pour vous, vos proches et vos projets, que 2017 soit une année qui réponde à vos vœux les plus chers. Je dois aussi ici remercier personnellement celles et ceux qui m’ont envoyé leurs vœux et qui m’encouragent à poursuivre ce blog « Défis humanitaires ».
Quelques mots sur l’année nouvelle qui ne mettra pas fin aux grandes urgences auxquelles nous avons fait face en 2016 et qui sont toujours là. Si l’on peut se réjouir de ce qui va mieux au Népal et après l’épidémie Ebola qui a été jugulée dans les pays d’Afrique de l’Ouest, comment ne pas rester mobilisé plus que jamais face à la dramatique dégradation des conditions de vie des Rohingyas au Myanmar, au calvaire des populations civiles en Syrie, à la famine et la peur au nord du Nigéria, aux crises durables au Mali en RCA, autour du Lac Tchad, au risque de génocide au Soudan du Sud, au Burundi et en Afghanistan sur le fil du rasoir, et dans tant d’autres lieux !
Comment ne pas constater une grave détérioration du nombre de réfugiés et de déplacés dans le monde qui est passé d’environ 45 millions en 2010 à 65,3 millions en 2015, soit un habitant sur 113 de notre planète. Et, au-delà, comment ne pas penser aux 120 millions d’êtres humains qui nécessitent une aide d’urgence.
En 2017, nous serons très attentifs aux suites qui seront données à la suite du Sommet Humanitaire Mondial qui s’est tenu à Istanbul fin mai 2016, mais également aux améliorations tant attendues et espérées par les acteurs humanitaires en France en matière de partenariat avec les pouvoirs publics. Car le constat que l’on peut faire aujourd’hui, c’est que l’humanitaire n’est pas à la hauteur des besoins des populations en danger et que notre mission est de remédier à cette faiblesse ! La période des élections présidentielles qui s’ouvre dans notre pays sera l’occasion de le manifester et nous aurons l’occasion d’en reparler ici.
« Equipe de Solidarités International à Bamako, Mali ».
En ce début d’année, qui est synonyme de vœux, d’espoir et de projet, j’aimerais aussi partager cette réflexion avec vous. Si l’humanitaire est un devoir d’assistance pour les personnes en danger, c’est aussi une espérance, celle de sortir d’une guerre, d’une catastrophe et de retrouver la paix, le développement et l’espoir.
L’espérance pour moi c’est également que l’humanitaire soit fidèle à lui-même, qu’il sache toujours s’adapter, évoluer autant que nécessaire et surtout qu’il gagne encore en efficacité. L’aide humanitaire, c’est une affaire d’humanité, pas de business, pas d’opportunité de job, pas de carriérisme même si l’on peut et c’est tant mieux y faire aujourd’hui une carrière professionnelle. Humanitaire d’abord, efficace, professionnel, c’est la meilleure réponse.
Enfin, j’aimerais conclure par une invitation relative au combat de Solidarités International pour l’accès de tous à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, je vous invite à participer samedi 14 janvier au Forum « Quand l’eau révèle le monde » organisé par Libération. Il y aura 4 débats successifs et je vous invite à nous retrouver sur place de 14h30 à 15h30 avec Brice Lalonde, Franck Galland et moi-même pour débattre de « La géopolitique de l’eau ».
>Information complète sur http://www.liberation.fr/evenements-libe/2017/01/05/l-eau-potable-ne-coule-pas-de-source-pour-tout-le-monde_1539060
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