Face au terrorisme, face au massacre ici et là-bas, soyons nous-mêmes, soyons unis, soyons solidaires, soyons résolus ! Dimanche dernier, 22 novembre, nous sommes allés en famille avec nos enfants nous recueillir pour les victimes au Bataclan, place de la République, à la Belle Equipe…..Il faut y aller, y retourner pour communier avec ceux dont la vie s’est éteinte tragiquement le 13 novembre. Partout des bouquets, des bougies, des messages d’amour et de chagrin, des drapeaux français, des photos de Pierre, Anna, Raphaël, Halima, Renaud, Marie, ………. de leur sourire, des lettres de pères et de mères, de parents, d’amis et de collègue éplorés, les paroles du chant des partisans, des milliers de témoignages vivants, graves, douloureux mais également plein d’espérance. Des centaines, des milliers de personnes qui continuent de déposer des fleurs et d’allumer des bougies. Un grand silence de compassion, digne et profond, mais aussi de refus et de courage. Des yeux rougis d’avoir tellement pleuré ! Un geste, un mot de réconfort, courage. Nous avons vécu un moment de solidarité fusionnelle et nos enfants, comme nous, s’en souviendront toute leur vie. C’est la seconde fois cette année que le terrorisme nous frappe. Et nous pressentons que ce n’est pas fini, que c’est une guerre comme le dit le chef de l’Etat. Depuis le 13 novembre, la Marseillaise est chantée de par le monde et chez nous, avec le drapeau bleu blanc rouge que le Président de la République nous invite à mettre à nos fenêtres et à porter pour nous rassembler et honorer les victimes et leurs familles. C’est une guerre contre ce nous collectif, une guerre qui est déclarée contre nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui s’incarnent dans notre pays, notre terre, notre langue, notre histoire, notre mode de vie et notre avenir ! Dans l’adversité, nous reprenons la mesure de ce qui nous rassemble, de ce que nous sommes pour mieux vivre ensemble face à ceux qui veulent nous disloquer. Après le temps du deuil devra venir le temps du discernement, des leçons à retirer. Si les terroristes sont les seuls responsables de leurs actes criminels et de leur idéologie totalitaire, quels sont les événements qui les ont fait prospérer. Quel rapport y a-t-il entre l’intervention étrangère en Irak et Daech. Quel rapport entre le terrorisme au Sahel et ce qui a conduit au chaos libyen ? Pourquoi de jeunes français vont-ils se battre en Syrie et reviennent-ils tuer ici ? Comment juguler cette folie dans ses effets mais également dans ses causes. Comment vivre en paix, respectueusement et réciproquement, dans la diversité des peuples, des croyances dans le concert de la mondialisation. Tout ceci se télescope au moment même où la Russie de Poutine s’engage militairement massivement en Syrie, ou Daech mobilise des combattants du monde entier et où des vagues de migrants fuient vers une Europe dépassée par les événements. C’est une intensification de la guerre qui est en cours, même si une solution politique n’a jamais semblée aussi urgente, au risque de voir le conflit s’élargir à la remise en cause des frontières nés des Accords Sykes-Picot de 1916 et au choc des Etats, des peuples et des frères ennemis au sein de l’Islam. Pour les humanitaires, dont la seule mission est celle des secours, de l’entraide face au malheur, les temps qui viennent seront rudes face à l’amplification de la guerre, des destructions et des déplacements forcés de population, au flot de réfugiés et des difficultés, voire de l’impossibilité, d’accès de certaines populations en danger. Au-delà de l’acte humanitaire, nous pouvons être et symboliser un trait d’union qui démontre que l’on peut être différent et solidaire.
Vos écrits m’inspirent. Je compte me rendre prochainement en Syrie pour faire de l’humanitaire. Ce peuple à besoin de notre aide!
Bonne chance pour vos projets. Informez-vous avant auprès des organisations présentes en Syrie et faîtes attention à vous.