Colloque 6 juin 2018 – Les enjeux de la crise sécuritaire au Sahel

Ce colloque est organisé par des étudiants issus du master 2 Expertise des conflits armés (ECA) de l’Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne et du master 2 Géopolitique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – École Normale Supérieure de la Rue d’Ulm1, avec le soutien de la Chaire des Grands Enjeux Stratégiques Contemporains et de l’Institut Guerre et Paix de la Sorbonne

 

 

Les enjeux de la crise sécuritaire au Sahel: entre fractures territoriales, terrorisme et conflits intercommunautaires

Le Sahel – expression qui désignera les territoires des États membres du G5 Sahel pour ce colloque – est aujourd’hui confronté à une crise sécuritaire majeure mêlant rébellions de bandes armées, insurrections djihadistes, coups d’État, trafics illicites de drogue, d’armes et de migrants.

S’il est vrai que certains pays sahéliens sont coutumiers de la violence armée depuis leur accession à l’indépendance, le déploiement de réseaux terroristes sur leur territoire reste relativement récent. La chute de Mouammar Kadhafi en 2011 – qui a débouché sur un relâchement de la surveillance des frontières et sur une mise en circulation d’une quantité considérable d’armes – et l’éclatement de l’État malien ont été les éléments déclencheurs d’une crise sécuritaire latente. Les interventions internationales multiples ne débouchent pas sur un apaisement de la situation. Les populations n’ont pas accès aux services régaliens de base et la légitimité des États en place est de plus en plus remise en question.

Aujourd’hui, cette montée en puissance de l’insécurité constitue une source d’inquiétude aussi bien pour les États de la région que pour la communauté internationale. L’Europe est notamment concernée par le risque migratoire et le risque sécuritaire.

La France est particulièrement impliquée dans cette région du fait, en partie, de son passé colonial. Ainsi, en 2013 l’opération Serval était lancée pour aider au rétablissement de l’État malien (jusqu’alors considéré comme l’État le plus « avancé » de la région) et soutenir la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Si cette bataille militaire a été un succès, elle n’a pas permis de gagner la bataille politique. L’opération Barkhane a donc pris le relais en 2014 : 4 000 soldats français sont actuellement déployés pour lutter contre la menace terroriste au Sahel. Il s’agit cette fois de donner une dimension régionale à la lutte contre les groupes armés en impliquant également les pays voisins du Mali avec la création du G5 Sahel, et de viser à une stabilisation durable de la région avec le pilier développement de cette organisation. Le Président Macron porte haut ce projet car à terme la Force Conjointe Transfrontalière du G5 Sahel devrait prendre le relais de l’armée française, qui commence déjà à ne plus être perçue comme le libérateur.

« Où en est la situation sécuritaire du Sahel depuis la mise en place de ce nouveau dispositif militaire ? Quelle est la place de la France, et à plus grande échelle de l’Europe, dans la sortie de la crise sécuritaire au Sahel ? » sont autant de questions auxquelles ce colloque tentera de répondre.

Le colloque aura lieu le mercredi 6 juin 2018, au centre Malher de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, situé au 9 rue Malher, 75004 Paris.

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